l’intempestive

Autodéfense sanitaire

16 décembre 2022 _série actualités


Gravure style rétro de Loki Gwynbleidd sur laquelle un ragondin porte un masque FFP2 et tient une mallette où est inscrit « Wear a mask ». Sous le dessin il y a la mention : « Les vraies camarades se soucient des autres. Portez un masque ! » Cette page vise à lister des informations synthétiques et des ressources plus développées sur l’autodéfense sanitaire face à la pandémie de Covid-19. L’autodéfense sanitaire envisage la santé comme un bien communautaire et met en œuvre une réduction des risques fondée sur les connaissances scientifiques.

Dernière mise à jour : 01/10/2023 (aller aux modifications récentes). Cette page est centrée sur la situation en France. Elle évolue régulièrement en fonction des avancées scientifiques constantes, des recommandations de personnes engagées dans l’autodéfense sanitaire, des données statistiques, des fluctuations des politiques de santé publique ou des ressources disponibles.

Image de Loki Gwynbleidd.

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Au sommaire :


Suivi du Covid (où on en est, en bref) :

Au 28 septembre 2023 en France, l’incidence du Covid-19 s’est stabilisée au niveau medium, au plus haut depuis 8 mois. Depuis le début de la pandémie, c’est la rentrée avec la plus grande circulation du Covid-19 en France.
Le variant "Eris" d’Omicron (EG.5.1) est en train de supplanter les précédents variants. Il se montre très transmissible et plus résistant aux vaccins que les précédents variants (ce qui est prévisible dans une situation de libre circulation du virus). Les symptômes sont les mêmes que pour les autres variants d’Omicron : mal de gorge, toux, courbatures, fatigue, maux de tête (et non, il n’y a pas de grippe en été).
Précisons que les mêmes risques de séquelles s’appliquent, qu’une contamination au Covid-19 ne renforce toujours pas mais affaiblit le système immunitaire, qu’il ne sert toujours à rien de se laver les mains pour se protéger d’une infection respiratoire. Mais, en revanche, que le masque FFP2 demeure tout aussi efficace pour la protection mutuelle et que le validisme c’est toujours ringard.
Un nouveau variant, BA.2.86 ("Pirola"), se trouve désormais surveillé de près par l’Organisation mondiale de la santé, car il présente un très grand nombre de mutations. Voir l’article d’Erin Prater dans Fortune : "Highly mutated COVID variant BA.2.86 has been detected in the U.S. Why the CDC and WHO are monitoring it".
Sélection d’indicateurs disponibles en France par Maître Pandaï le 29/09/2023.
Selection d’indicateurs en France par Nicolas Berrod le 28/09/2023.

Côté prévention, une nouvelle campagne de vaccination est prévue à compter du 2 octobre 2023 en métropole (et non plus du 17, comme initialement prévu) et dans les DROM-COM, sauf à Mayotte où c’est depuis le 6 septembre. La vaccination est ouverte à tou·tes à partir de l’âge de 6 mois, pourvu de respecter un délai de 6 mois après une précédente vaccination ou contamination (3 mois pour les personnes dites vulnérables).
Les vaccins seront adaptés aux variants Omicron XBB. Pour les plus de 80 ans et les autres personnes susceptibles de développer des formes graves, un rappel le plus tôt possible avec les vaccins actuels est conseillé. Pour les autres, les scientifiques conseillent de privilégier un rappel avec ces nouveaux vaccins plutôt qu’avec les vaccins précédents.
Point sur la campagne de vaccination de l’automne par @SaiyanBio le 15/09/2023.

Côté Covid long, l’Organisation mondiale de la santé a estimé le 12 juin 2023 qu’en Europe "au moins 17 millions de personnes ont eu un Covid long au cours des deux premières années de la pandémie et ce nombre a potentiellement doublé pour atteindre plus de 34 millions de malades en 2022".

De nouvelles références ont été ajoutées à cette page :

Et deux autres travaux sur les séquelles à moyen et long termes :

Cette page a par ailleurs été actualisée le 07/08/2023 en changeant tous les liens Twitter par des liens équivalents Nitter. Depuis le passage de Twitter vers X, les publications s’affichent en effet par ordre de "popularité". La plateforme libre et opensource Nitter permet néanmoins de retrouver l’intégralité des flux postés par les différents comptes, de la publication la plus récente à la plus ancienne. Les évolutions de Twitter / X occasionnent par ailleurs de nombreuses migrations de comptes vers d’autres réseaux sociaux ou des fermetures. Un suivi sur l’autoéfense sanitaire se trouve notamment assuré sur l’instance Mastodon Piaille : https://piaille.fr/tags/Autod%C3%A9fenseSanitaire.


Dix points sur le Covid-19 :

  • Mortalité | Le Covid-19 tue, de manière directe et de manière indirecte.
    De manière directe : en 2020 comme en 2021, il a été la première cause de mortalité au monde. De 2020 à 2022, 15 millions de décès dans le monde ont été attribués au virus. Il est demeuré en 2022 l’une des principales causes de mortalité en France. Une étude publiée en août 2023 dans la revue Epidemiology & Infection a établi à partir de données françaises en 2022-2023, que le taux de mortalité par infection au Covid-19 variant Omicron est quatre fois plus élevé que par infection grippale. Au Canada comme en Australie, il y a eu davantage de morts du Covid-19 en 2022 qu’en 2020 et 2021. Aux États-Unis, le projet Faces of Covid (Visages du Covid) propose un mémorial de ces vies perdues.
    Le Covid-19 tue de manière indirecte : par rapport à la période d’avant la pandémie, on a par ailleurs constaté en 2020, 2021 et 2022 une nette surmortalité qui ne s’explique pas uniquement par les décès directement attribués au virus. En 2020 et 2021, 5,2 millions de décès ont ainsi été attribués au virus dans le monde, auxquels se sont ajoutées 14,91 millions de morts supplémentaires par rapport à ce qui était attendu. Cette surmortalité, qui affecte davantage les classes sociales défavorisées, peut s’expliquer par plusieurs facteurs : sous-évaluation des cas de Covid-19, mais aussi surcharge des services de santé, moindre prise en charge d’autres pathologies, maladies graves des suites d’une réinfection au Covid-19 et des effets délétères du virus sur le système immunitaire, difficultés économiques liées à la crise sanitaire, défiance accrue vis-à-vis de la médecine fondée sur les preuves...
    En France, l’accroissement de la mortalité toutes causes confondues entre 2019 et 2022 a été de 8,9 %. En Grande-Bretagne fin 2022, il est estimé que les délais d’attente dans les services d’urgence débordés causent entre 300 et 500 morts évitables chaque semaine. En Grande-Bretagne toujours (où le suivi du Covid-19 n’a pas été interrompu), l’impact du Covid nosocomial, c’est-à-dire d’une contamination se produisant à l’occasion d’un séjour à l’hôpital, est également évaluée : une personne sur cinq ayant contracté le virus à l’hôpital en est morte. En avril 2023, l’INSEE a relevé que les taux de mortalité en France étaient revenus au niveau de ceux d’avril 2019.
    Meurent du Covid-19 y compris des enfants. Aux États-Unis, le virus a été en 2022 la 8e cause de mortalité chez les 0-19 ans. En Grande-Bretagne, le pourcentage de morts occasionné chez les moins de 14 ans a été directement corrélé à leur faible taux de vaccination. En France, leur nombre augmente : 10 d’entre elles et eux sont mort·es en 2020, 18 en 2021, 71 en 2022 (tranches d’âge de 0 à 19 ans). Le faible taux de mortalité ne saurait être une excuse à sa banalisation : les enfants ne sont pas censé·es mourir et nous savons comment les protéger du virus.
    À lire sur les luttes sociales face à la mort, le dossier "En deuil et en colère" de Cabrioles.
    ⇨ Consulter le Mémo express de protection mutuelle.

  • Mode de transmission | Le Covid-19 se transmet par aérosols, c’est-à-dire par la simple respiration. Le virus remplit rapidement une pièce non aérée et s’y maintient en suspension plusieurs heures après le départ de la personne malade. L’aérosolisation peut être comparée à la fumée de cigarette. Pour l’instant, le délai avant contamination reste incertain, variant de quelques instants à 1/4h selon les sources : cela dépend notamment de la concentration de virus dans l’air et de votre système immunitaire. À noter par ailleurs que la moitié des contaminations au Covid-19 proviennent du contact avec une personne asymptomatique (article de la revue BMC Infectious Diseases volume en 2022)
    Dans tous les cas, il est établi que le risque de contamination est maximal lorsque nous nous trouvons sans masque dans une pièce non aérée remplie de personnes. Porter un masque sous le nez ne sert par conséquent à rien, ni pour protéger les autres, ni pour se protéger. Se tenir à deux mètres de distance dans une salle pleine de Covid-19 ne sert à rien non plus. Quant au gel hydroalcoolique, il permet de réduire la contamination des maladies se transmettant par les mains (comme la gastro), mais n’a aucun effet pour les maladies se transmettant par la respiration.
    Bonne nouvelle néanmoins : un masque FFP2 ou N95 correctement ajusté permet de réduire très fortement les risques.
    L’effort d’assainissement de l’air à mener dans tous les espaces intérieurs au 21e siècle a été comparé au progrès sanitaire apporté par l’eau potable et le tout-à-l’égoût au 19e siècle.
    Enfin, en extérieur, le risque de contamination est réduit mais pas nul. Notamment à surveiller : les espaces bondés, les terrasses de café, et dans une moindre mesure les marchés, les gares et les files d’attente.
    Quant aux espaces intérieurs, il faut noter que, même à un niveau très correct de qualité de l’air (600 ppm de CO2), le risque de contamination est de 50% sans masque et de 15% avec un masque chirurgical (Étude de Narumichi Iwamura & Kanako Tsutsumi dans Environmental Science and Pollution Research en juin 2023).
    ⇨ Consulter les modèles de masques disponibles en France et connaître les outils de filtration et de mesure de la qualité de l’air.

  • Covid long | Tout le monde est à risque de Covid long, c’est-à-dire d’une persistance pendant plusieurs mois ou années de "symptômes respiratoires, cardiaques, neurologiques, vasculaires, dermatologiques, ORL, digestifs…". Voir notamment "Covid Long : principaux résultats, mécanismes et recommandations" synthétisés par Cabrioles, ainsi que la plateforme Rafael mise en place par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) pour informer sur le Covid long. Ce dernier peut prendre une forme très invalidante, y compris chez des personnes auparavant en très bonne condition physique. Une étude en prépublication pointe plusieurs facteurs de risque accru de Covid long : être une femme, être pauvre, avoir des comorbidités, avoir eu des symptômes plus sévères lors de la phase aiguë, avoir été infecté.e par la souche ancestrale plutôt que par les variants ultérieurs. Par rapport aux autres malades, les Covid long avaient une probabilité 9 fois plus élevée d’avoir une perte ou une altération du goût et de l’odorat, 7 fois plus pour le souffle court, 6 fois plus pour une fatigue sévère, 5 fois plus pour les difficultés à penser ou se concentrer. Lire toute la synthèse en français par Maître Pandaï. L’étude "Postacute sequelae of COVID-19 at 2 years" de Benjamin Bowe, Yan Xie & Ziyad Al-Aly dans Nature Medicine (2023) démontre que deux ans après une infection, le niveau de risque médical (risque de décès, d’hospitalisation, de séquelles) demeure élevé.
    Le milieu médical et institutionnel en France peine encore souvent à prendre cette affection au sérieux, alors même qu’elle est officiellement reconnue par l’OMS et fait l’objet d’une abondante littérature scientifique : voir à cet égard l’étude sur le Covid long paru dans Nature en janvier 2023 (éléments choisis en français : 1e partie, 2e partie, 3e partie). Voir aussi le documentaire Covid long, l’inquiétante maladie (Arte, février 2023). Voir enfin l’étude "Pourquoi nous avons besoin de mieux comprendre la pathophysiologie du COVID Long" publiée dans The Lancet en février 2023 par la professeure Akiko Iwasaki et le docteur David Putrino, qui définissent le Covid long comme "un syndrome organique d’infection post-aiguë avec un dysfonctionnement physiologique clair, qui n’est pas systématiquement apparent à l’aide de tests de diagnostic médical standard" (la traduction est de Céline Castera dans ce fil qui synthétise les principaux apports de cette étude).
    Le chiffre de 10% des personnes contaminées est souvent cité, mais il varie selon les définitions du Covid long. Reste qu’il est évalué qu’au moins 65 millions de personnes dans le monde souffrent du Covid long début 2023. L’Organisation mondiale de la santé a estimé le 12 juin 2023 qu’en Europe "au moins 17 millions de personnes ont eu un Covid long au cours des deux premières années de la pandémie et ce nombre a potentiellement doublé pour atteindre plus de 34 millions de malades en 2022". En France, le nombre de malades du Covid long est officiellement estimé à 2 millions, également 2 millions en Grande Bretagne, et 24 millions aux États-Unis par exemple (chiffres de 2022). En Suède, où la circulation du virus n’a quasiment pas été freinée, il a été estimé que 14% de l’ensemble des adultes du pays souffrent de Covid long. À Genève, les Hôpitaux Universitaires continuent à assurer une veille statistique sur le Covid-19 et ont indiqué début 2023 que le virus a occasionné près de deux fois plus d’hospitalisations en 2022 par rapport à 2021 et 2020.
    Le risque de développer un Covid long s’accentue] à chaque recontamination, y compris, encore une fois, pour les enfants. Si vous êtes parent d’un·e enfant ou adolescent·e souffrant de Covid long, vous pouvez vous rapprocher des groupes d’entraide : conseils en anglais (le premier : croyez votre enfant), collectifs français.
    Parmi les personnes hospitalisées en réanimation pour Covid-19 et qui n’y sont pas décédées, 15% doivent être traitées dans les mois suivants leur sortie de réanimation au sein d’unités spécialisées.
    Plusieurs hypothèses sur les causes du Covid long sont étudiées(traduction en français) : présence de caillots sanguins, persistance du virus dans l’organisme, dysfonctionnement du système immunitaire. Une étude de l’INSERM publiée en mai 2023 pointe l’hypothèse d’une persistance du virus dans les muqueuses de la personne malade. Une étude conjointe de scientifiques l’Institut Pasteur, du CNRS et de l’Inserm, en collaboration avec des cliniciens de l’AP-HP, publiée en juillet 2023, a démontré que deux types de Covid long existent : l’un est occasionné par une réponse immunitaire trop faible, l’autre par une réponse immunitaire excessive.
    Rien à voir, encore et toujours, avec un rhume ou une grippe. Il a également été établi que, chez 60% des personnes contaminées, le Covid-19 persiste dans les méninges et le crâne (voir une synthèse vidéo en anglais de cette étude).
    ⇨ Connaître les collectifs d’entraide et les lieux de soin.

  • Protection vaccinale | Le vaccin contre le Covid-19 protège efficacement la population générale contre les formes graves et la mort. En revanche, pour les personnes immunodéprimées, les vaccins assurent une protection parcellaire voire nulle, et le risque de développer une forme grave du Covid-19 voire d’en mourir est accrue : elles doivent donc compter essentiellement sur les autres mesures de protection mutuelle.
    Un suivi de pharmacovigilance est assuré en France par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui établit la très grande rareté des effets indésirables graves. Le vaccin bivalent (souche initiale + variant Omicron) est le plus efficace à l’heure actuelle. Il demeure pour l’instant indisponible pour les enfants, à qui le vaccin initial est administré. La vaccination avec rappel chez les enfants réduit déjà de 77% le risque d’hospitalisation pour cause de Covid-19. Le vaccin est particulièrement recommandé pour les enfants de moins de 5 ans, qui appartiennent à une classe d’âge très exposée. Une étude publiée en 2023 a par ailleurs établi que la vaccination d’une personne enceinte protège également le fœtus qu’elle porte, 75% des nourrissons hospitalisés pour Covid-19 étant nés de mères non vaccinées.
    Avec les vaccins actuels, la protection baisse cependant rapidement et devient insuffisante au bout de 6 mois, d’où la nécessité de rappels réguliers. En France, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) assure un suivi statistique de la corrélation entre statut vaccinal (non vacciné·e / vacciné·e une seule fois / sans rappel récent / avec un rappel récent) et hospitalisations, réanimations et décès pour cause de Covid-19 : ce suivi établit très nettement les bénéfices d’un schéma vaccinal complet et à jour pour éviter les formes graves et la mort.
    En revanche, le vaccin atténue mais n’annule pas la contamination ni la transmission. Il protège peu contre le risque de Covid long, mais réduit certains symptômes de 40%.
    À noter que la protection vaccinale demeure très dépendante de facteurs sociaux, géographiques et économiques. En France, les catégories sociales les plus aisées sont mieux vaccinées que les catégories pauvres. Dans le monde début 2023, 2,3 milliards de personnes dans le monde n’en ont toujours pas bénéficié. La levée des brevets sur les vaccins, la diffusion d’informations fiables et la facilitation de l’accès aux soins font partie des outils pour réduire les inégalités.
    ⇨ Connaître les recommandations vaccinales en France et savoir où se faire vacciner.

  • Traitements | Le premier traitement pour toute contamination au Covid et pour les Covids longs est de se reposer autant que possible.
    Concernant les formes graves du Covid-19, il existe des traitements médicamenteux. Selon les molécules et la forme pharmaceutique de ces derniers (comprimé, injection, etc.), ils peuvent néanmoins demeurer contre-indiqués pour certaines catégories de personnes (femmes enceintes, personnes en insuffisance rénale ou hépatique sévère, personnes ayant des difficultés de déglutition par exemple). Leur efficacité et leur sécurité se trouvent par ailleurs remises en question à chaque émergence de nouveaux variants. En France, l’ANSM a mis à jour l’état des connaissances et ses recommandations en février 2023. L’efficacité de certaines molécules pour réduire les hospitalisations a été largement prouvée.
    Il reste cependant préférable d’éviter toute contamination, d’abord parce que ces traitements n’empêchent pas toujours le décès ou les séquelles graves, ensuite parce que certains médicaments favoriseraient les mutations du virus et sa propagation.
    Concernant le Covid long, il n’existe pas de traitement univoque, en raison de la grande variété des symptômes et de la recherche toujours en cours sur cette pathologie. À défaut de pouvoir soigner la cause, des traitements symptomatiques peuvent être proposés.
    En mai 2023, la revue Nature Microbiology a fait une synthèse des traitements existants
    L’entreprise Synapse Medicine met par ailleurs en ligne une plateforme pour vérifier si un médicament risque d’aggraver des symptômes liés au Covid-19.

  • Tests de dépistage | Le test PCR est le seul test de référence pour détecter le Covid-19. Il s’effectue en laboratoire médical.
    Il convient de réaliser ce test au bon moment pour s’assurer d’un résultat fiable, c’est-à-dire immédiatement (J+0) si l’on présente des symptômes évocateurs du Covid-19 ou entre J+5 et J+7 du contact à risque si l’on est asymptomatique.
    Les tests antigéniques (en pharmacie) et les autotests, quant à eux, ne sont "informatifs que s’ils sont positifs" (c’est-à-dire qu’ils génèrent beaucoup de faux négatifs). Si vous ne disposez que de ce type de tests, vous pouvez améliorer sa fiabilité tout d’abord en faisant un prélèvement dans la bouche (frotter le palais ainsi que l’entrée de la gorge) avant de le poursuivre dans les deux narines ; ensuite en faisant trois tests à 48h d’intervalle (conseils francophones sur la base d’une étude scientifique anglophone) ; enfin en procédant à ce test au 4e jour de vos symptômes. L’étude "The New Normal : Delayed Peak SARS-CoV-2 Viral Loads Relative to Symptom Onset and Implications for COVID-19 Testing Programs" établit en effet que les tests antigéniques détectent peu le Covid-19 les trois premiers jours des symptômes et donnent alors un faux négatif. La charge virale du Covid-19 atteint un pic au quatrième jour des symptômes.
    En cas de test positif, il faut s’isoler, porter un masque FFP2 en présence d’autres personnes et aérer régulièrement les espaces communs où l’on demeure.
    Voir aussi les conseils du site Pandémies : "Pourquoi, comment se tester et que faire si positif ?"
    Depuis février 2023, les règles de prise en charge financière en France ont été modifiées, mais d’une part la Sécurité sociale continue à rembourser la majeure partie du coût pour l’ensemble des assuré·es et d’autre part aucune prescription médicale n’est nécessaire pour aller faire un test PCR.
    Il y a trois cas. Premier cas : le test est intégralement remboursé (sans avance de frais) par la Sécurité sociale pour les personnes de 65 ans ou plus, pour les mineur·es, pour les personnes en Affection longue durée, pour les professionnel·les de santé ou leurs employé·es, pour les personnels d’un établissement de santé, d’un établissement ou service social ou médico-social, ou dans le cadre d’un dépistage collectif. Deuxième cas : pour les personnes ayant une mutuelle, cette dernière remboursera intégralement le reste à charge. Troisième cas : pour les personnes n’ayant pas de mutuelle, il restera un coût de 12 € environ (si le test est réalisé par un·e médecin ou un·e pharmacien·ne) à 16 € environ (si le test est réalisé par un·e infirmièr·e ou un·e kiné).
    ⇨ Aller au tableau synthétique des tests réalisé par le biologiste médical @SaiyanBio et voir où se faire dépister.

  • Zéro Covid | En une phrase comme en cent : il faut autant que possible éviter toute contamination, pour les autres comme pour soi.


Mémo express de protection mutuelle :

  • Porter un masque FFP2, FFP3, N95 ou KF94 (bien ajusté et sans valve) dans les espaces intérieurs, bondés ou en contact rapproché (règle des 3F : espaces Fermés, Foule, Face à face). Y compris pour les enfants, qu’il faut tout autant protéger que les autres. Si vous êtes immunodéprimé·e sévère, votre médecin (généraliste ou spécialiste) peut vous prescrire des masques FFP2 que vous pourrez retirer en pharmacie, à raison de 10 par semaine.
    ⇨ Consulter les modèles de masques disponibles en France, aller au point sur le mode de transmission du Covid-19 ou voir la représentation des défenses immunitaires.

  • Se faire vacciner : en France, la Direction générale de la Santé, se fondant sur le fait que le Covid-19 « circule activement », reconduit à l’automne 2023 nouvelle campagne de vaccination. Elle conseille un rappel dès maintenant aux personnes âgées de 80 ans et plus, aux personnes immunodéprimés, aux résident.es des Ehpad et des unités de soins de longue durée, ainsi qu’aux « personnes à très hauts risques de formes graves de la maladie ». Elle précise également, concernant les personnes « non ciblées » par cette campagne vaccinale (donc la population générale), que la Haute autorité de santé ne « recommande plus » leur vaccination, mais que si elles souhaitent néanmoins recevoir une dose, elles pourront « en bénéficier gratuitement ». Dans ce cas, il convient de respecter un délai de 6 mois au moins entre deux vaccins. Cela s’applique « quel que soit l’âge de la personne et le rang de rappel », c’est-à-dire que le nombre de doses antérieures n’entre pas en compte et que les enfants sont également éligibles au rappel ou à une primovaccination dès l’âge de 6 mois. La DGS précise enfin que les vaccins à ARNm bivalents sont à utiliser en priorité.
    Ces recommandations interviennent alors qu’on sait que la protection vaccinale baisse assez vite et disparait même quasiment totalement au bout de quelques mois. Alors qu’on sait aussi que toute la population risque de développer une forme grave du Covid ou un Covid long, et que la vaccination protège contre ces risques. Voilà un premier problème. Le second, c’est que ces recommandations sont fondées sur le fait qu’Omicron serait « un variant moins sévère » que les précédents. Ceci est faux : Omicron a une sévérité intrinsèque voisine de celle de la souche originelle de Wuhan. Sa sévérité effective est nettement inférieure en raison de la vaccination et de l’immunité acquise par les infections antérieures. Autrement dit, outre le fait de
    s’appuyer sur une information erronée, la HAS décide de réduire l’accès aux rappels vaccinaux alors que ceux sont eux qui permettent de limiter les effets des contaminations répétées. Cette décision risque donc de faire exploser les risques encourus par les personnes, fragiles ou non. En une phrase comme en cent : étant donné que nous sommes toutes et tous en contact avec des personnes dites "fragiles" et que la protection vaccinale est toujours préférable à la contamination, les rappels réguliers restent recommandés pour toutes et tous.
    ⇨ Voir où se faire vacciner ou aller au point sur la protection vaccinale.

  • Veiller à la qualité de l’air : favoriser les rencontres en extérieur ; en intérieur, aérer plusieurs fois par heure et/ou filtrer par purificateur d’air.
    ⇨ Aller au point sur l’aérosolisation et connaître les outils de mesure et de filtration de l’air.

  • Se faire tester : en cas de symptômes, si vous avez été en contact non protégé avec une personne contaminée ou pour vous assurer de ne pas contaminer une personne plus à risque que vous, faire un test PCR en laboratoire et agir en fonction du résultat.
    ⇨ Savoir quand et comment se tester.

Ces six recommandations constituent une base nécessaire, mais pas suffisante. Le modèle de l’emmental déploie un panel de mesures individuelles et sociales plus complet.


S’informer


Analyses de fond :

Textes :


Sons :


Suivi de l’actualité :


Espaces et outils d’autodéfense sanitaire :


Collectifs engagés dans la prévention et l’entraide en France :


Lieux de soin :


Vaccins :

  • Trouver un lieu de vaccination : https://www.sante.fr/cf/centres-vaccination-covid.html ou https://vitemadose.covidtracker.fr. Il ne faut pas hésiter, notamment en pharmacie, à se présenter avec les recommandations officielles, fondées sur la date du dernier rappel et non sur le nombre de rappels.
  • Sur la vaccination des enfants, ses bénéfices individuels et collectifs, par le collectif de médecins Du côté de la science : https://ducotedelascience.org/vaccination-pediatrique-anti-covid/
  • En dépit des recommandations officielles de vaccination des enfants, il peut être difficile de trouver des lieux qui la mettent effectivement en oeuvre en France début 2023. Les vaccins pédiatriques (dosage 6 mois - 5 ans et dosage 5 - 11 ans) sont disponibles depuis 2022 (dosage 5 -11 ans) et 2023 (dosage 6 mois - 5 ans), mais les sites de recherche de créneaux de vaccination ne renvoient souvent aucune réponse pour les enfants. Les réseaux sociaux ou les collectifs d’entraide peuvent aider à trouver des médecins et pharmacies qui le délivrent effectivement. Appeler les médecins et pharmarcies qui assurent des vaccinations pour les adultes permet également parfois de découvrir qu’ils et elles en font aussi pour les enfants, sans que l’information ne soit disponible sur les plateformes web.
  • Vaccination et lien social, pour "une information simple, précise, rationnelle, scientifique et consensuelle aux personnes qui doutent avec sincérité de l’intérêt de la vaccination" : https://vls.direct/
    ⇨ Aller au point sur la protection vaccinale.


Masques :

  • Comparatifs de l’efficacité des différents types de masques pour éviter la contamination. Attention néanmoins, ces tableaux s’appuient sur une situation où deux personnes se trouvent seules dans une pièce, à 2 mètres de distance l’une de l’autre.
    ⇨ Aller au point sur le mode de transmission du Covid-19 ou au tableau récapitulatif.
  • Fabricants de masques : tous les liens sont non rémunérés et non exhaustifs, trouvés via des recommandations de personnes engagées dans l’autodéfense sanitaire sur les réseaux sociaux. Il convient en effet de s’assurer de la fiabilité du fabricant et du vendeur, en raison des malfaçons ou contrefaçons.
    • Masques FFP2 et FFP3. Attention, choisir les modèles sans valve (sinon l’air que vous expirez n’est pas filtré et la protection devient unilatérale). Par ailleurs, il est souvent plus facile de trouver des pharmacies qui délivrent des FFP2 qui s’attachent derrière les oreilles, mais ceux qui s’attachent derrière la tête (becs de canard) sont plus performants. Les personnes immunodéprimées peuvent demander les uns comme les autres avec l’ordonnance délivrée par leur médecin. Marques fiables : Inspire, Kolmi, Paul Boyé, Texinov, Auriol, Praxisdienst, 3M, Hard, Savoy International, Alsace Protection, Puremask (masque en silicone avec filtre FFP2 réutilisable) [site de vente non accessible au 10/08/2023, référence laissée en ligne au cas où c’est temporaire] .
    • Masques FFP2 pour enfants : Praxisdienst (sans mention d’âge, mais à partir de 3-4 ans environ), Sentias (à partir de 5 ans environ, site en allemand), Puremask Kids (masque en silicone avec filtre FFP2 réutilisable, à partir de 6 ans environ) [site de vente non accessible au 10/08/2023, référence laissée en ligne au cas où c’est temporaire]. Pour les enfants de grande taille et les ados , les Puremask adultes taille M peuvent convenir.
    • Masques N95 : la norme N95 est étatsunienne et correspond au même niveau de filtration qu’un masque FFP2 (norme européenne), c’est-à-dire blocage de 95 % des particules en suspension dans l’air. On peut importer en France des masques N95 via des sites commerciaux, par exemple la marque Elough. Il existe des masques en silicone avec filtres, comme les Flo Masks (pour l’instant non expédiés en Europe par le fabricant, en cours de certification FFP2), les Envomasks et les PrescientX.
    • Masques KF94 : norme sud-coréenne équivalente à celles des FFP2 (94% de filtration). On peut notamment importer les Sumfree.
    • Retour d’expérience sur différents masques FFP2, FFP3 et KN95 : https://pad.lapineige.fr/-oVx0LBFTZqqnFuyqTSCgw. Avec une section sur les masques enfants également : https://pad.lapineige.fr/-oVx0LBFTZqqnFuyqTSCgw#Pour-les-enfants.
    • Guide d’achat de pandemies.org : https://www.pandemies.org/77-2/
  • Décontamination. Un masque FFP2, FFP3, N95 ou KF94 est réutilisable de nombreuses fois en procédant à sa décontamination après 8h d’utilisation ou s’il est humide. Si le masque devient élimé ou ne s’ajuste plus correctement au visage, il faut quand même se décider à le jeter.
    • Méthode 1 : laisser le masque à l’air libre ou le placer dans une enveloppe en papier, écrire la date et le laisser là pendant 7 jours. Le virus n’y sera plus actif et le masque ne sera pas abîmé au cours de la décontamination. La meilleure technique de décontamination et la moins chère est donc simplement... l’air libre.
    • Méthode 2 : le mettre dans une boîte de désinfection par UV. Il existe divers modèles, dont un proposé par le fabricant des Puremask [site de vente non accessible au 10/08/2023, référence laissée en ligne au cas où c’est temporaire] (méthode qui n’abîme pas le masque et prend 5 minutes).
    • Méthode 3 : le laver en machine à 60° (cette méthode abîme rapidement le masque, qui devra être jeté plus tôt).
  • Péremption : même si une date de péremption à 3 ou 5 ans est indiquée sur les boîtes de masques FFP2 et N95 notamment, leurs "propriétés de filtration et de respirabilité" se maintiennent jusqu’à 17 ans après fabrication. Il convient néanmoins de s’assurer que les masques (filtre et attaches) ne sont pas abîmés.


Qualité de l’air :


Évaluation du risque de transmission :


Guides et tracts :


Visuels :


Quelques images choisies, extraites des liens ci-dessus :

  • Représentation simplifiée du système immunitaire par l’urgentiste canadien Kashif Pirzada le 20/02/2022, conçue à partir d’un entretien avec le spécialiste des lymphocytes T Anthony J. Leonardi (lire ici une présentation de ses travaux sur le Covid-19) :
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    Un châteaufort est représenté. Titre : Votre système immunitaire. Vous disposez dans l'idéal de plusieurs lignes défensives pour vous protéger. Première ligne défensive (douves remplies d'eau) : masques FFP2, distanciation sociale, aération, tests. Pour éviter l'exposition au virus. Deuxième ligne défensive (enceinte fortifiée) : immunité innée et anticorps. Pour combattre rapidement l'infection si vous avez été exposé·e. Troisième ligne défensive (deuxième enceinte fortifiée) : vos lymphocytes T. Idéalement, pour vous protéger d'une maladie grave.
    Traduction :
    Votre système immunitaire. Vous disposez dans l’idéal de plusieurs lignes défensives pour vous protéger.
    Première ligne défensive : masques FFP2, distanciation sociale, aération, tests. Pour éviter l’exposition au virus.
    Deuxième ligne défensive : immunité innée et anticorps. Pour combattre rapidement l’infection si vous avez été exposé·e.
    Troisième ligne défensive : vos lymphocytes T. Idéalement, pour vous protéger d’une maladie grave.
  • Et façon dont le Covid-19 l’attaque :
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    Le même châteaufort est maintenant inondé et en feu. Titre : Votre système immunitaire est dépassé. Vos anticorps chutent et vos lymphocytes T ont des soucis. Première ligne défensive : ces mesures ont disparu dans beaucoup d'endroits. Deuxième ligne défensive : l'immunité innée a été vaincue par le virus, les anticorps ont une efficacité réduite face au variant Omicron. Troisième ligne défensive : le Covid pourrait endommager les lymphocytes T, d'autant plus gravement que vous êtes plus âgé·e, et pourrait être la cause du Covid long.
    Traduction :
    Votre système immunitaire est dépassé. Vos anticorps chutent et vos lymphocytes T ont des soucis.
    Première ligne défensive : ces mesures ont disparu dans beaucoup d’endroits.
    Deuxième ligne défensive : l’immunité innée a été vaincue par le virus, les anticorps ont une efficacité réduite face au variant Omicron.
    Troisième ligne défensive : le Covid pourrait endommager les lymphocytes T, d’autant plus gravement que vous êtes plus âgé·e, et pourrait être la cause du Covid long.

    ⇨ Aller aux points sur l’immunité ou le Covid long.

  • Comparatif de l’efficacité des différents types de masques (infographie du journal El País). Attention néanmoins, ce tableau s’appuie sur une situation où deux personnes se trouvent seules dans une pièce, à 2 mètres de distance l’une de l’autre :
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    Un tableau montre une femme en haut des colonnes, un homme au début des lignes, dans plusieurs situations : avec un FFP2, un masque chirurgical, un masque en tissu, sans masque. L'étude part du présupposé que ces deux personnes se tiennent dans une pièce à 2 mètres de distance. Lorsque les deux personnes portent un FFP2, elles sont protégées de toute contamination pendant 25h. Si seule une personne porte un FFP2, elle est protégée pendant 2h30. Si personne ne porte de masque, la dose contaminante est inhalée en moins d'1/4h. Le masque en tissu protège très faiblement, le chirurgical un peu plus, le FFP2 beaucoup plus.
    ⇨ Aller au point sur le mode de transmission du Covid-19.

  • "See you safer !" ("Prenons soin de nous !"), affiche du guide anglophone de réduction des risques seeyousafer.org :
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    Deux femmes portant des masques FFP2 en extérieur se disent au revoir à distance, des coeurs circulent de l'une à l'autre. Un texte est inscrit au-dessus d'elles : "Je ferai un test sans faute" "Trouvons un endroit en extérieur !" "Tout le monde portera un masque" "Comment peut-on se voir sans risque ?" Voilà mes mots d'amour. #PrenonsSoinDeNous
    Traduction :
    "Je ferai un test sans faute"
    "Trouvons un endroit en extérieur !"
    "Tout le monde portera un masque"
    "Comment peut-on se voir sans risque ?"
    Voilà mes mots d’amour.
    #PrenonsSoinDeNous

    ⇨ Aller au mémo express de protection mutuelle.

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